1798 PANIQUE CHEZ POISSONS SOLUBLES by ANTHONY Max

1798 PANIQUE CHEZ POISSONS SOLUBLES by ANTHONY Max

Auteur:ANTHONY Max [Max, ANTHONY]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2015-03-07T05:00:00+00:00


CHAPITRE VIII

Ned tendit le bras pour interrompre la marche de ses compagnons, et dit à mi-voix :

— Attention ! Cachez-vous et regardez là-bas. Voyez-vous ce que je vois ?

— Oui ! Fantastique ! s’exclama Bunkyo.

— Non… Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Tim qui, malgré ses verres de lunettes épais comme des hublots de bathyscaphe, n’y voyait pas très bien à plus de trois mètres.

Au sommet d’une colline parsemée de petits buissons se dressait une maison dotée d’une large porte à double battant.

Une porte inter-dimensions. C’était presque trop beau pour être vrai !… Car derrière les battants grands ouverts, on découvrait le ciel ; le ciel gris de New York !

Debout près de la porte, quatre humanoïdes étaient fort occupés à filmer ce qui se passait dans cet autre monde. Au bout de quelques instants, Ned, Tim et Bunkyo les virent avec un vif plaisir ranger leur matériel, refermer les panneaux de bois puis redescendre de l’éminence en emportant leurs caméras et trépieds. Une minute plus tard, les créatures avaient disparu dans la jungle.

— On attend cinq minutes par sécurité, et puis on va voir, chuchota Ned. D’accord ?

Toujours en armure-robot, Bunkyo et lui avaient nettement trop chaud, mais ni l’un ni l’autre ne songeait à se séparer de cette protection si efficace.

— Bon. Allons-y !

Ils se mirent à grimper vers la maison, dont le côté gauche était adossé à un gros rocher escarpé d’une dizaine de mètres de haut. Les buissons qu’ils avaient remarqués depuis leur poste d’observation étaient en fait des buissons-mains, plantes originaires de Vindemiatrix 3. C’étaient des végétaux bleu foncé, dont les feuilles reproduisaient presque exactement des mains humaines, grandeur nature.

— Salut, mon pote ! sourit Tim en secouant l’une d’elles.

Il essaya ensuite d’arracher la main de son « pote », mais sans succès. Ces plantes étaient extrêmement solides. Dès qu’ils atteignirent le sommet de la colline, Ned courut à la double porte, en saisit les poignées et tira. Les battants s’écartèrent en grinçant.

— Pourvu que ce soit le bon monde ! pria Bunkyo.

Hélas, c’était encore ce maudit faux New York plein de chauves-souris tourbillonnant entre des carcasses de gratte-ciel. Les trois hommes poussèrent ensemble un grand soupir de découragement.

Chose bizarre du côté du faux New York, le seuil inter-dimensions était une des fenêtres d’un building. Une fenêtre située très haut, vers le cent-soixantième étage. Si bien que les arrivants avaient à présent de cette ville démente une vue absolument vertigineuse. Un cauchemar pour agoraphobe : ils étaient au bord d’un véritable précipice. Tim s’accrocha au chambranle de la porte et se pencha pour contempler, en perspective plongeante, la façade avec toutes ces fenêtres qui s’échelonnaient jusqu’à une profondeur infernale. Puis il voulut regarder vers le haut, mais il faillit tomber et Ned dut le retenir.

Venant de la jungle, derrière eux, se fit entendre un grand bruit de végétation froissée. Ils se retournèrent aussitôt, inquiets. Quelque chose de mystérieux éventrait la forêt, à toute vitesse, venant droit sur eux.

— Serait-ce un bulldozer ? interrogea Tim.

— Plutôt un tank, grimaça Bunkyo.



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